Le groupe La République en Marche peut, madame la ministre, vous féliciter. Au cours des derniers mois, le Président, le Gouvernement et vous-même avez vraiment travaillé, avec de belles réussites. Il est malheureusement aussi des dossiers, à propos desquels nous n'avons pas pu aller assez loin mais nous y arriverons peut-être plus tard. Au moins, la France est revenue sur la scène européenne et cela nous fait du bien.
Vous avez abordé le sujet de l'immigration, qui me tient particulièrement à coeur. J'ai eu la chance d'accompagner la semaine dernière le ministre de l'intérieur en Albanie. La seule chose qui pourrait aider l'Albanie face à cette fuite de sa population, c'est de pouvoir intégrer l'Europe. Il serait intéressant, au moins, d'ouvrir des négociations. Que pouvons-nous faire, en tant que Français ?
Quant à la question de l'asile, comment avancer ? Depuis des années, nous sommes à l'arrêt. On nous propose de parvenir à un régime commun au cours du premier semestre de l'année 2018, voire du premier trimestre. La France s'est engagée aussi dans ce processus, avec un calendrier analogue. N'allons-nous pas nous heurter aux règles européennes ?
Des pays comme l'Italie, la Grèce et l'Espagne sont aujourd'hui au bout de ce qu'ils peuvent faire. Comment faire, donc, pour que la relocalisation sur le territoire européen soit un processus opérationnel, quand bien même elle ne peut s'appliquer de la même manière dans tous les pays européens ? Quelle démarche constructive mener avec les pays du groupe de Visegrád, qui s'inscrivent dans une logique bien différente ? Et quand l'Europe prendra-t-elle enfin ses responsabilités en matière d'immigration, d'asile et d'intégration ?