Monsieur le rapporteur spécial, le CNML est une association composée de bénévoles, qui font effectivement preuve de beaucoup de bonne volonté, mais qui ne disposent pas de moyens. Il leur manque une plateforme d'appui. J'ai participé au travail de l'OFB, notamment pour définir la stratégie nationale, et concevoir des documents de façade : un fossé sépare ces belles réflexions du terrain. Les échanges avec les collectivités concernées font apparaître un réel besoin de plateformes opérationnelles, capables de prendre en charge à la fois les enjeux écologiques, d'aménagement et de développement économique.
C'est toute la France qu'il faudra redessiner, pas dans cinquante ans, mais dans dix ans – il y a urgence ! Je remercie Mme la ministre d'avoir entendu le message ; je suis convaincue que lors de l'examen du budget pour 2023, le législateur devra voter un grand plan Avenir littoral. Nous venons de le faire pour la montagne. Certes, les circonstances sont différentes, en raison de la crise sanitaire. Mais nous sommes tous concernés par l'avenir des littoraux : ce sont les façades du territoire, dans l'Hexagone et en outre-mer. Nous avons vingt ans de retard en ce domaine ; j'espère que l'année prochaine, nous serons au rendez-vous.