Autrement dit, le Gouvernement présente au Parlement un budget dont il estime qu'il devra être adopté conforme. Certes, le Parlement peut toujours discuter. Il arrive que des amendements convainquent bien au-delà des bancs de la majorité, comme ce fut tout à l'heure le cas au sujet des houlographes, mais ça ne suffit pas aux députés de la majorité pour voter contre les consignes du Gouvernement.
Madame la ministre, vous avez été députée, même présidente de commission : ne pensez-vous pas que le rôle du Parlement soit de faire réfléchir le Gouvernement, et, dans le domaine budgétaire, d'adopter en conséquence ne serait-ce qu'un ou deux amendements – je pense par exemple aux moments où vous dites à côté de moi que certaines mesures vous paraissent peut-être justifiées ?
Globalement, ce constat vaut pour toutes les missions. Mais je vais vous dire autre chose : j'ai quand même l'impression que votre ministère sert de variable d'ajustement du budget de l'État. C'est peut-être la raison pour laquelle il se retrouve dans cette situation.