Pendant la première guerre mondiale, on estime que 1,5 million de tonnes d'armes chimiques ont été immergées au large de nos côtes. Dans d'autres pays d'Europe, des systèmes d'indemnisation ont été instaurés, notamment au profit des pêcheurs affectés, puisque ces gaz remontent dans leurs filets. Les États-Unis et le Royaume-Uni ont levé le secret défense ; ce n'est pas encore le cas de la France.
Ainsi, je demande que le Gouvernement remette au Parlement un rapport sur les conséquences budgétaires du traitement et de la gestion de ces pollutions, qui représentent une véritable menace. Selon un laboratoire russe, si 16 % seulement de ces substances toxiques s'échappaient en mer du Nord, toute forme de vie pourrait être éradiquée pendant un siècle. J'appelle donc l'attention de nos deux ministres qui, j'espère, pourront à leur tour appeler celle de notre ministre de la défense, car la France est très en retard sur ce sujet.