Intervention de Roselyne Bachelot

Séance en hémicycle du samedi 6 novembre 2021 à 9h00
Projet de loi de finances pour 2022 — Culture

Roselyne Bachelot, ministre de la culture :

Vous avez souligné l'importance du rôle de l'État et des aides apportées au secteur culturel. C'est vrai, s'agissant de la billetterie, beaucoup d'inquiétudes demeurent que nous partageons tous ici. La reprise de la fréquentation ces derniers mois est très contrastée selon les secteurs et les lieux. Par exemple, avec 75 000 spectateurs accueillis à la mi-octobre, les établissements publics de la création, que je suis avec beaucoup d'attention, connaissent encore une baisse de fréquentation globale de 15 % par rapport à 2019. Au-delà, on observe des changements de consommation plus structurels des spectateurs qui privilégient des achats plus tardifs. Il y a moins d'abonnements – ils ont baissé de 41 % par rapport à 2019 – et moins de réservations à l'avance, ce qui se traduit par une baisse de remplissage sur la saison de 50 % par rapport à 2019. Ces changements sont-ils conjoncturels ou structurels ? Il est encore bien difficile de le savoir, même si j'ai l'intuition que les deux mécanismes sont à l'œuvre.

Pour répondre aux inquiétudes des acteurs culturels de votre département, le Tarn, l'État a montré qu'il était présent pour sauvegarder le secteur culturel dans toute sa diversité. Nous avons déployé les aides nécessaires et nous continuerons à le faire tant que cela sera utile en adaptant nos dispositifs à la situation, comme nous l'avons fait pour les opérateurs avec la compensation exceptionnelle de 234 millions prévue dans le cadre du projet de loi de finances rectificative de fin d'année, et le secteur du cinéma avec les 34 millions que j'ai annoncés à Deauville.

Enfin, les festivals, qui ont été durement touchés pendant la crise, constituent l'une des priorités de mon action. Nous avons instauré plusieurs dispositifs pour les aider, en matière d'organisation, de jauge ou de format. Le présent projet de loi permet de renforcer le soutien à ce secteur avec 10 millions d'euros de mesures nouvelles. À Avignon puis à Bourges, on a vu la grande diversité des festivals qui sont près de 10 000 sur l'ensemble du territoire, et la fragilité de leur modèle économique. Nous allons travailler à des modèles économiques adaptés, que j'aurai l'occasion de présenter à Toulouse le 1er décembre.

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