Ces deux amendements, que j'avais déjà déposés l'année dernière, visent à mettre en lumière la part des femmes dans la création artistique et donc à rendre les femmes elles-mêmes plus visibles. Nous avons plus d'une fois légiféré sur ces questions, instauré des quotas en vue de tendre à la parité, pris des mesures incitatives afin que les institutions reconnaissent aux femmes leur place au sein des structures existantes ; mais il faut aller bien plus loin.
Par conséquent, le n° 1813 porte sur la construction d'un musée national des femmes, initiative qui, loin d'être péjorative, permettrait de mettre en valeur tout ce qu'elles ont créé. Le n° 1814 me tient encore plus à cœur, car il vise à créer un fonds dédié au financement de la programmation d'œuvres écrites par des femmes. Pour reprendre l'exemple que j'avais cité en commission, l'association Présence compositrices a d'ores et déjà répertorié dans sa base « Demandez à Clara » plus de 15 000 œuvres dues à des femmes, ce qui constitue un vivier pour les musiciens ; sans ce travail de repérage, nous aurions eu du mal à les sortir de l'ombre. Cette initiative devrait pouvoir être transposée dans tous les autres domaines artistiques ; c'est pourquoi, je le répète, je suis particulièrement attachée à ce second amendement.