Les craintes relatives aux conséquences des phénomènes de concentration dans le domaine de la presse et, plus largement, des médias sont parfaitement légitimes. Je m'interroge d'ailleurs moi-même à ce sujet.
Je salue l'annonce de Mme la ministre concernant la création d'une mission IGF-IGAC pour proposer des outils permettant de mieux réguler ces phénomènes. Il est cependant difficile d'admettre que le système actuel porte atteinte au pluralisme et qu'il est à l'origine de cette concentration. Il en est plutôt le reflet. Les aides sont accordées sur des critères objectifs, notamment le faible montant de ressources publicitaires ou le coût de la distribution. Un bref survol de leur répartition globale montre que, parmi les titres les plus soutenus, figurent aussi bien L'Opinion, Libération, La Croix que L'Humanité, Ouest-France ou Sud Ouest, autant de lignes éditoriales que de modèles économiques différents.
À défaut d'un retrait, je donnerai donc un avis défavorable à l'amendement.