L'amendement prévoit des moyens supplémentaires pour les librairies et les éditeurs afin de compenser le prix postal de l'envoi du livre. À titre d'exemple – nous en avons déjà parlé en commission –, les éditeurs indépendants, sans structure de distribution, voient leur marge disparaître dans les coûts d'envoi, qui reviennent actuellement à 5,82 euros pour un livre dont le poids est compris entre 250 grammes et 500 grammes, soit 30 % du prix d'un livre à 20 euros. On sait par ailleurs que ce coût est contourné par les plateformes, qui cassent les coûts d'expédition.
Il est évidemment important de continuer à promouvoir la culture française, et cet amendement d'appel propose donc que, dans l'attente d'un tarif postal unique pour l'envoi de livres et donc de la promulgation de la loi visant à conforter l'économie du livre, que l'État puisse accompagner les libraires et les éditeurs indépendants, éventuellement jusqu'à la reprise économique, en leur fournissant des fonds pour compenser les coûts d'envoi.