Le sujet a déjà été évoqué au mois de juin, dans le cadre de la réforme de l'audiovisuel. Nous vous avions alertés sur la possibilité d'ouvrir la publicité segmentée dans les territoires d'outre-mer. Les débats que nous avions eus nous ont permis d'obtenir des garanties au regard des équilibres financiers particuliers dans les territoires d'outre-mer.
Or, en début de mois, un appel d'offres a été lancé par France Télévisions pour étudier la mise en œuvre de la publicité segmentée. Permettez-moi de vous alerter : cela ébranle le microcosme audiovisuel des territoires d'outre-mer. C'est un vrai enjeu que je relie évidemment à cet amendement : lorsque la trajectoire tend vers une optimisation des moyens, le service public doit chercher de nouvelles marges de manœuvre, notamment grâce au développement des recettes publicitaires.
L'option sera évidemment mise sur la table en outre-mer, au risque de provoquer un vrai déséquilibre du marché publicitaire dans nos territoires. Les petites entreprises ultramarines n'ont pas les moyens de lutter contre des groupes de cette taille.
Je rejoins donc tout à fait les propos de M. Stéphane Claireaux. Madame la ministre, je vous demande d'être vraiment très attentive : un millier d'emplois sont en jeu, comme l'est le pluralisme d'expressions, qui doit absolument être préservé.