Intervention de Thierry Benoit

Séance en hémicycle du lundi 8 novembre 2021 à 9h00
Projet de loi de finances pour 2022 — Économie ; investissements d'avenir ; engagements financiers de l'État

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThierry Benoit :

Les missions Engagements financiers de l'État, Économie et Investissements d'avenir suscitent quelques observations du groupe UDI et indépendants. Tout d'abord, 43 milliards d'euros de crédits de paiement correspondent à la charge de la dette publique : ils font partie des chiffres importants et significatifs que nous devons relever et qui appellent immédiatement l'attention. Les autres chiffres qui sautent aux yeux sont les 165 milliards d'euros d'autorisations d'engagement liés à l'amortissement de la dette covid, ainsi que les 142 milliards d'euros de PGE.

Ces chiffres sont significatifs, pour ne pas dire vertigineux, mais personne ne se plaindra de l'accompagnement et de l'engagement de l'État lors de cette période de crise sanitaire, car, nous l'avons vu au quotidien – avec le chômage partiel, le fonds de solidarité auprès des entreprises, les PGE, sans oublier les reports de charges –, un véritable arsenal de soutien aux activités économiques a été déployé en direction des grandes entreprises, des PME, de l'artisanat et du commerce.

Les tenants de l'orthodoxie budgétaire nous rappelleront, à juste titre, la fragilité inhérente à de tels chiffres d'endettement, principalement liée à la faiblesse des taux actuels, dépendant de l'éventuelle décision de la Banque centrale européenne de relever ses taux.

Pour ce qui est de la mission "Économie " et des investissements d'avenir, le plan France 2030 succède au plan France relance. Concrètement, pour celles et ceux qui suivent nos débats sur l'examen des crédits budgétaires, soulignons que France relance et France 2030 correspondent à un accompagnement concret dans les territoires : je le mesure chaque semaine dans la circonscription que j'ai l'honneur de représenter, puisque les soutiens financiers dont bénéficie ma région de Bretagne alimentent des domaines aussi divers que le secteur du granit, de la maroquinerie, du textile, de l'agroalimentaire. Ces engagements financiers pour l'avenir constituent donc un réel soutien, significatif, pour relancer l'activité économique après la crise sanitaire mondiale.

Il en est de même pour les programmes d'investissements d'avenir : dans ma circonscription, le PIA 4 s'est traduit par une vingtaine de millions d'euros pour soutenir un campus de formation des métiers de l'industrie à l'échelle de l'arrondissement de Fougères-Vitré et de toutes les intercommunalités qu'il recouvre, y compris les plus rurales – je pense au Val d'Ille-Aubigné, au pays de Dol, à la baie du Mont-Saint-Michel ou encore à Couesnon Marches de Bretagne –, qui reçoivent toutes des crédits issus des programmes d'investissements d'avenir.

Il faut bien sûr être précautionneux et garder à l'esprit les quelques pistes de réflexion que j'ai ébauchées, car, suite à la crise covid, la reprise se fait dans un contexte de spéculation assez particulier, lié notamment à la hausse de 85 % du prix du transport maritime, qui implique que les prix des matières premières importées par l'Union européenne augmentent très fortement. Cela pose légitimement la question de la relocalisation des activités, au moment où se tient la vingt-sixième Conférence sur le climat (COP26). Il est dans notre intérêt d'accentuer l'effort que la France a engagé, au niveau de l'Union européenne, sur la relocalisation des activités, comme la production de médicaments ou la filière bois.

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