Intervention de Agnès Pannier-Runacher

Séance en hémicycle du lundi 8 novembre 2021 à 9h00
Projet de loi de finances pour 2022 — Économie ; investissements d'avenir ; engagements financiers de l'État

Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée chargée de l'industrie :

Je centrerai mon propos sur France 2030 et sur le programme d'investissements d'avenir, mais je reviendrai aussi sur la politique économique que nous avons menée depuis quatre ans, car les propos que nous venons d'entendre appellent quelques réponses précises et rigoureuses.

Pendant plusieurs décennies, tous les gouvernements ont négligé l'industrie française, en la laissant s'affaiblir et délocaliser ses productions. Ces dizaines d'années de capitulation industrielle ont conduit la France à vider des territoires entiers de leurs richesses, à détruire massivement des emplois, à perdre sa souveraineté dans des secteurs clés comme la santé ou l'électronique.

Afin de rompre avec ce déclin, le Président de la République a déployé une stratégie volontariste et déterminée pour la réindustrialisation de la France et la localisation en France d'industries nouvelles et performantes. Nous n'avons pas peur de le dire, le Gouvernement assume la vocation industrielle de la France : c'est un enjeu de puissance économique et d'autonomie stratégique, mais c'est également une vision politique. L'industrie est la colonne vertébrale de notre économie : elle ne prend pas toute la place, mais elle assure la cohésion de notre tissu économique. Ainsi, 70 % des emplois industriels se situent dans des villes de moins de 20 000 habitants, en zone rurale et périphérique, dans des territoires parfois abandonnés.

L'industrie crée de la richesse dans ces territoires, et offre des emplois attractifs, avec proportionnellement trois fois moins de salariés payés au SMIC que dans l'ensemble du secteur privé.

L'industrie, c'est également 20 % des émissions de gaz à effet de serre, mais 100 % des solutions pour décarboner nos activités – car c'est bien l'industrie qui mettra au point les réponses décarbonées dans les domaines de la mobilité, de la construction, de l'agriculture, des solutions qui pourront être accessibles à des millions, voire des milliards de citoyens français et étrangers.

La stratégie du Président de la République a d'abord visé à rendre son attractivité au site France. Il était temps ! Cela passe par la baisse de la fiscalité, afin de retrouver un niveau de prélèvements obligatoires proche de celui de nos concurrents européens : c'est pourquoi nous avons diminué l'impôt sur les sociétés, la fiscalité du capital et les impôts de production – pour ces derniers, la baisse atteint 10 milliards. C'est inédit. Cela passe également par les ordonnances travail, qui ont permis de créer des centaines de milliers d'emplois et de recréer de l'emploi industriel. Cela passe enfin par l'action menée par le Gouvernement pour simplifier les procédures administratives, grâce à la loi pour un État au service d'une société de confiance (ESSOC), à la loi relative à la croissance et la transformation des entreprises (PACTE), et à la loi d'accélération et de simplification de l'action publique (ASAP).

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