En écho à ce qui a été dit tout à l'heure à propos du FISAC, je signale qu'un article de presse très récent donnait l'alerte à propos du commerce de proximité, soulignant que les assises qui se tiendront à partir du 1er décembre s'annonçaient brûlantes, du fait de la nécessité de protéger ces commerces, frappés notamment par la crise sanitaire.
L'amendement n° 111 porte sur les stations-services, qui ont permis, au fil du temps, un maillage territorial et un accès à la mobilité partout dans les départements. La modernisation de ces commerces spécifiques et essentiels requiert un fonds d'aide national, et non pas déconcentré, et cela pour deux raisons. D'abord, on assiste à la fermeture progressive des stations-services indépendantes de proximité, ce qui assèche certains territoires, où les propriétaires de véhicules sont parfois obligés de faire plusieurs kilomètres pour venir faire le plein. Il faut donc maintenir autant que possible des stations-services partout sur le territoire. Deuxièmement, les stations-services sont appelées à se moderniser en raison de l'évolution des moteurs et de la transition écologique, et pour pouvoir développer des énergies alternatives, elles doivent être accompagnées par l'État. On ne peut pas, alors qu'elles connaissent déjà des difficultés économiques et que leurs marges sont quasiment réduites à néant, leur demander de faire l'effort de s'adapter, dans le cadre de la transition écologique, à l'évolution de la filière automobile sans que l'État soit au rendez-vous, fût-ce ponctuellement. C'est le sens de cet amendement, que je vous propose, chers collègues, de voter sans trop d'états d'âme.