Intervention de François Ruffin

Séance en hémicycle du lundi 8 novembre 2021 à 9h00
Projet de loi de finances pour 2022 — Mission Économie (état b)

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Ruffin :

Les fonderies risquent de voir partir 2 000 emplois – pour des raisons techniques, nous dit-on, parce qu'il en serait fini de la fonte. En vérité, il en est de même pour les fonderies d'aluminium, alors que c'est un produit d'avenir puisque, par exemple, la voiture électrique aura besoin d'aluminium.

Parmi ces fonderies, je citerai évidemment la Fonderie du Poitou, mais aussi la fonderie MBF, dans le Jura, qui compte 270 salariés. Tout comme la Fonderie du Poitou, la fonderie MBF avait pour client Renault. Là, on se dit que l'État peut beaucoup en général, mais qu'il peut encore plus quand il est le premier actionnaire de Renault et qu'il a donné 5 milliards à l'industrie automobile pendant la crise économique : il pourrait y avoir comme contrepartie le maintien des fonderies en France.

J'appelle plus particulièrement votre attention sur le cas de MBF, puisque doit être lancée une société coopérative. Or il apparaît aujourd'hui que les promesses faites par les constructeurs ne sont pas tenues, que ceux-ci ne jouent pas le jeu. Peugeot baisserait – j'emploie le conditionnel parce que je veux vous entendre sur le sujet – de 70 % sa commande par rapport à ce qui était prévu, et Renault n'apporte carrément plus de réponse. Le projet de MBF est toujours soutenu par la région, mais l'est-il encore par l'État actionnaire de Renault ou par l'État qui peut peser sur Peugeot, sur les constructeurs, pour que cette fonderie ait un avenir ?

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