Monsieur le directeur général, en France un jeune sur cinq vit sous le seuil de pauvreté. Cette situation inacceptable s'explique notamment par les difficultés que rencontrent les jeunes dans leur insertion professionnelle. Les chiffres sont révélateurs : si le taux de chômage s'établit à 9,4 % en France métropolitaine, il atteint 22 % chez les jeunes de moins de vingt-cinq ans, taux supérieur à la moyenne européenne. Cette situation préoccupante est d'autant plus marquée dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville, ce qui nécessite des mesures spécifiques.
Pour accompagner ces jeunes, les premières mesures annoncées par le Gouvernement sont encourageantes : un investissement de 15 milliards d'euros dans la formation et le lancement d'un nouveau dispositif d'expérimentation des emplois francs dans les quartiers prioritaires. Au niveau local, certaines initiatives sont intéressantes. C'est le cas par exemple au Pôle Emploi d'Argenteuil ou dans d'autres agences, où l'on teste des pilotes sur des CV vidéo, des entretiens d'embauche vidéo. Pôle Emploi se délocalise également dans les maisons de quartier des quartiers prioritaires.
Quel est votre avis sur ces dispositifs ? Comment peut-on aller plus loin et être plus efficace pour réconcilier les jeunes avec le monde du travail ? Vous parliez tout à l'heure du savoir être ; c'est un sujet très important chez les jeunes.