Plus sérieusement, monsieur le ministre, tout à l'heure, j'ai posé une question devenue lancinante. J'ai demandé que l'on m'explique les raisons pour lesquelles, depuis soixante-dix ans, aucune collectivité d'outre-mer n'a le même niveau de développement que la France métropolitaine. Je n'ai pas eu de réponse et j'imagine que ce soir, je n'en obtiendrai pas. En revanche, ce soir, nous avons la possibilité d'avancer de manière résolue dans la bonne direction.
C'est le sens de l'amendement que je propose, Mayotte ayant également vocation à disposer d'infrastructures qui accompagnent son développement. Je pense en particulier aux routes nationales, monsieur le ministre, parce que vous n'êtes pas sans connaître la situation, ayant eu l'occasion de venir à Mayotte et de visiter l'île. Néanmoins, vous avez eu une chance insolente que nous autres n'avons pas : vous avez résidé à Dzaoudzi. Or, partir de Dzaoudzi pour rejoindre Mamoudzou, ce n'est pas comme venir de Sada : pour assister à une émission de radio, vous partez à quatre ou cinq heures du matin, sinon vous n'arrivez jamais à sept heures, du fait des problèmes de circulation.
Les problèmes de circulation et d'infrastructures, que nous rencontrons partout en outre-mer, sont assez prégnants à Mayotte, notamment sur les routes nationales, lesquelles, contrairement à toutes les autres infrastructures qui relèvent des collectivités infraétatiques, relèvent de la compétence de l'État.
L'amendement vise ainsi à donner au Gouvernement les moyens d'assumer les responsabilités de l'État à Mayotte, notamment s'agissant des routes nationales.