Au risque de me répéter et de recevoir les mêmes réponses, je veux, à travers cet amendement d'appel et de dénonciation, vous alerter sur le coût de la vie dans les outre-mer. À cet égard, l'explosion des prix de l'énergie sur le Vieux Continent est susceptible de vous donner un aperçu de ce que vivent quotidiennement nombre de concitoyens ultramarins depuis des années. Nous proposons donc le redéploiement de 14 millions d'euros dans un fonds d'urgence sociale pour les outre-mer de la République, afin de lutter contre la vie chère.
L'État reconnaît d'ailleurs ce problème, cela a été dit, dans la mesure où il octroie une prime de vie chère à ses fonctionnaires. Cependant, la majeure partie de la population ultramarine ne bénéficie pas d'aides spécifiques pour pallier cette différence de coût de la vie avec l'Hexagone. Le chômage de masse et les bas revenus engendrent une situation de pauvreté accrue dans nos territoires ultramarins – le taux de pauvreté est deux fois supérieur à celui de la métropole. Les familles éprouvent de plus en plus de difficultés à payer leurs factures – c'est connu –, à se soigner, à se déplacer ou encore à accéder à la culture, à l'éducation et aux loisirs.
Nous considérons que cette situation n'est pas en adéquation avec les droits fondamentaux et qu'elle crée une rupture d'égalité entre citoyens. Considérant aussi les graves dommages économiques engendrés par la covid-19 et la dépendance des outre-mer vis-à-vis des échanges extérieurs, il ne faut plus attendre et agir rapidement et fortement pour remédier à cette situation.