Il constitue une autre déclinaison de la demande d'amélioration de la desserte des outre-mer dans le cadre de la continuité territoriale.
M. le ministre a raison de rappeler que les compétences en la matière sont directement exercées par les collectivités du Pacifique, mais il existe des précédents, qui ne sont pas passés inaperçus, en termes de continuité territoriale intérieure : par un arrêté de 2010, la Guyane bénéficie ainsi d'un accompagnement financier pour une desserte strictement liée à son périmètre intérieur. La même logique pourrait être développée à l'échelle archipélagique pour la Nouvelle-Calédonie, la Polynésie française et Wallis-et-Futuna, puisque nos compatriotes de Futuna ont besoin d'une desserte aérienne pour rejoindre Wallis avant de prendre l'avion pour une autre destination.
La continuité territoriale s'exerce de manière différente entre Saint-Pierre-et-Miquelon et la métropole, puisque la desserte pour Halifax est prise en charge. C'est une bonne chose, je rassure mon collègue sur ce point, mais il faut aussi prendre en considération la situation des territoires dans lesquels les collectivités ont engagé des dépenses financées par des impôts et des contributions locales et dont les ressortissants, éloignés de la capitale, restent confrontés pour leurs déplacements à des difficultés financières, lesquelles se cumulent à un environnement de cherté de la vie déjà signalé.
Par cet amendement nous ne demandons pas à l'État de tout prendre à sa charge, mais d'entendre les difficultés dont je parle et, dans un geste de solidarité nouvelle, d'accompagner financièrement les collectivités pour permettre à nos compatriotes les plus éloignés de se sentir moins enclavés.