J'appelle l'attention du Gouvernement et de la représentation nationale sur le passeport mobilité études, destiné, entre autres, aux étudiants calédoniens. Vous le savez, le dispositif est simple : il est ouvert à tous les boursiers et permet la prise en charge des frais de transport entre la collectivité d'outre-mer et le lieu d'études – le plus souvent, c'est la métropole, bien sûr.
Or les critères d'attribution des bourses applicables à l'échelle nationale font que la Nouvelle-Calédonie a le privilège extraordinaire de compter seulement 27 % d'étudiants boursiers, alors que la moyenne nationale est de 38 %, et que la moyenne de l'outre-mer est de 63 %. Quel mystère ! C'est invraisemblable ! Les étudiants calédoniens seraient-ils si riches ?
Les étudiants qui ne sont pas boursiers ne peuvent bénéficier du passeport mobilité études. En clair, c'est la double peine : l'exclusion du régime des bourses entraîne l'exclusion du passeport, dans un pays, la Nouvelle-Calédonie, où la population compte seulement 21 % de diplômés de l'enseignement supérieur. Ainsi, le passeport n'est pas un facteur majeur de développement des compétences dont le pays a besoin.
J'appelle donc l'attention du Gouvernement sur ce sujet et, de manière plus générale, sur l'iniquité qui résulte de l'application d'un barème national pour l'attribution des bourses pour les étudiants calédoniens.