Intervention de Sébastien Lecornu

Séance en hémicycle du mardi 9 novembre 2021 à 21h30
Projet de loi de finances pour 2022 — Mission outre-mer (état b)

Sébastien Lecornu, ministre des outre-mer :

Puisque vous nous avez invités à avancer dans le débat, il est bon de revenir au contenu des amendements. Je serai donc précis.

L'avis est défavorable sur la composante budgétaire de l'amendement. En effet, il vise à retrancher 10 millions d'euros des crédits consacrés à l'aide au logement en outre-mer, afin de les allouer à la formation professionnelle. Or on ne peut pas défendre des amendements en faveur du logement, puis retirer 10 millions d'euros à l'action Logement.

Je vois que les deux députés de Mayotte sont réunis sur votre banc pour défendre cet amendement. Vous avez raison de poser la question du chômage et de l'emploi, en particulier concernant les jeunes Français vivant à Mayotte.

Lors de mon intervention à la tribune, j'ai rappelé les dispositions relatives au régiment du service militaire adapté (RSMA), qui me tiennent à cœur, notamment parce qu'il s'agit d'un des plus beaux instruments que la République ait donnés aux territoires d'outre-mer. C'est plus singulièrement encore le cas à Mayotte, car ce dispositif a permis d'accélérer en partie le rattrapage de la formation de grandes cohortes de jeunes Mahorais.

Le dispositif Cadres d'avenir pour Mayotte, dont je n'ai pas le loisir de parler longuement, a suscité des espoirs ; il faut continuer à l'encourager, à le soutenir. Des enjeux importants sont liés à la compétence du conseil départemental en matière d'insertion : afin de développer cette compétence, nous devons poursuivre le dialogue avec les conseillers départementaux, dont vous faites partie, monsieur Kamardine. Le plan « 1 jeune, 1 solution » et le volet emploi du plan de relance, notamment les parcours emploi compétences (PEC), ont également un rôle à jouer.

J'ai cru comprendre que vous aviez parfois du mal à trouver des offres qui conviennent aux jeunes : je vous propose donc de demander au préfet du département de Mayotte d'examiner ce point car des crédits budgétaires sont d'ores et déjà prévus en vue de l'emploi aidé et des formations professionnelles associées. En raison du contenu inadapté de l'amendement, je demande son retrait ; à défaut, l'avis du Gouvernement sera défavorable. Cependant, nous reparlerons de ce sujet majeur lors de l'examen du projet de loi consacré à Mayotte.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.