Vous avez raison, monsieur Kamardine : s'il y a aussi des risques dans l'Hexagone, il en existe de spécifiques en outre-mer, que le réchauffement climatique n'atténuera pas. On a célébré, si j'ose dire, le triste anniversaire des ouragans Irma et Maria aux Antilles. Le plan de prévention des risques naturels (PPRN) a été notifié – je vois à ce sujet que Mme la députée de Saint-Martin est présente. La reconstruction résiliente a été difficile – les élus du territoire en savent quelque chose –, en raison notamment du surcoût des reconstructions et des enjeux de procédure en matière de sécurité civile.
Pour Mayotte, un effort important est réalisé. Vous le savez bien, monsieur Kamardine, pour être le rapporteur pour avis du programme Sécurité civile au sein de la mission "Sécurités" . Nous avons fait un point avec le ministre de l'intérieur lorsque nous étions sur place. On cite beaucoup les vingt-trois sirènes mais ce n'est pas le seul sujet. Une remise à jour du plan ORSEC est aussi nécessaire. En clair, la découverte d'un volcan sous-marin à proximité de Mayotte conduit bien sûr à une véritable reprise en main et à une montée en puissance de tous les moyens de sécurité civile. J'ajoute que je discute aussi, avec le président du conseil départemental, des moyens à affecter au service départemental d'incendie et de secours (SDIS), dont il est président du conseil d'administration.
Pour des raisons purement légistiques, j'émets une demande de retrait ou, à défaut, un avis défavorable à cet amendement qui propose de réduire les crédits du programme Emploi outre-mer pour les consacrer à une mission qui ne relève pas du ministère de l'outre-mer. S'agissant de territoires de la République, il est normal néanmoins que ce soit le budget du ministère de l'intérieur qui soit sollicité. Nous continuerons quoi qu'il en soit de consacrer des moyens en tant que de besoin à cet enjeu important, en lien avec les maires et le préfet de Mayotte.