Intervention de Laurent Saint-Martin

Séance en hémicycle du mercredi 10 novembre 2021 à 15h00
Projet de loi de finances rectificative pour 2021 — Présentation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurent Saint-Martin, rapporteur général de la commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire :

Il est déjà plus bas que le niveau d'avant crise. Je crois sincèrement que l'ensemble de la représentation nationale peut et doit se réjouir de cette situation qu'il faudra évidemment savoir consolider et améliorer.

Sur le plan des finances publiques, la vitalité de l'activité économique se traduit par une amélioration de la prévision du déficit public qui passe de 8,4 % à 8,2 % du PIB pour l'année 2021. Cette actualisation a lieu un peu plus d'un mois après la prévision précédente qui était associée au dépôt du projet de loi de finances pour 2022.

Quant aux prélèvements obligatoires, aux recettes fiscales et sociales, ils sont dynamiques, nécessairement directement en lien avec la hausse de la prévision de la croissance. C'est une orientation favorable du marché du travail que j'ai évoquée, qui permet l'augmentation des montants recouvrés, notamment ceux issus des prélèvements sociaux directement liés et assis sur la masse salariale. Les recettes fiscales de l'État devraient atteindre près de 78 milliards en 2021, soit 19 milliards de plus que ce que nous avions prévu et estimé lors du premier projet de loi de finances rectificative de l'été dernier. 19 milliards d'euros de recettes supplémentaires pour l'État entre le PLFR du mois de juin et celui de novembre : rendons-nous compte collectivement de ce que cela représente dans la capacité d'action directement au service de nos concitoyens – j'y reviendrai avec les aides exceptionnelles liées à l'inflation –, mais aussi consacrée à la réduction du déficit, donc au début du désendettement de notre pays. Je m'arrête à dessein un instant sur ce point, car chacun considère, beaucoup trop d'ailleurs, que toute nouvelle dépense serait faite à recettes constantes, comme si toute nouvelle dépense reviendrait à creuser le déficit par définition, à « cramer la caisse » ou à utiliser je ne sais quel chéquier de l'État. La vérité, c'est que quand vous avez 19 milliards d'euros supplémentaires de recettes fiscales et sociales grâce à une politique économique et sociale qui marche, qui fait baisser le chômage et fait croître les recettes de l'État, il est évident que ce montant peut être utilisé pour mieux protéger nos concitoyens, pour continuer à investir et pour se désendetter.

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