…mais je crois quand même que l'augmentation de la productivité administrative grâce au développement du numérique devrait permettre de concilier amélioration des services publics, meilleure rémunération et réduction du nombre des agents.
Je voudrais dire un mot de la procédure en cette période budgétaire, qui a fait de vous, monsieur le ministre, les champions du dépôt d'amendements par l'exécutif à la dernière minute. Ce fut le cas bien sûr de l'amendement dont Valérie Rabault a indiqué qu'il était le plus cher de la V
Certains de ces amendements sont très importants, comme le plan pour Marseille et bien d'autres. Soit c'est la conséquence d'une actualité particulièrement riche, soit le Gouvernement panique à l'idée que le Sénat rejette d'un bloc le budget. Craignant de ne pas avoir la possibilité de déposer des amendements que d'habitude il dépose tardivement, il le fait ici à l'Assemblée nationale. En tout cas, il est extrêmement difficile pour le Parlement d'y voir clair. Non seulement cela nuit à sa bonne information, mais cela permet au Gouvernement d'échapper au contrôle du Conseil d'État et les explications sont réduites à pas grand-chose.
Enfin le solde budgétaire est à peu près équivalent à ce qui était prévu, c'est-à-dire élevé. Je signale que l'Allemagne a prévu de réduire définitivement son déficit en 2024. Nous ne sommes donc pas du tout sur la même ligne que notre voisin, comme d'habitude. En outre l'Allemagne atteignant en général ses objectifs, si elle prévoit que son budget sera en équilibre en 2024 c'est sûrement ce qui se passera. Je ne voudrais pas que ce PLFR, et plus largement l'ensemble de cet exercice budgétaire nous fasse oublier, notamment pour les années qui viennent, l'impératif de réduire nos dépenses publiques.