Intervention de Alain Bruneel

Séance en hémicycle du mercredi 10 novembre 2021 à 15h00
Projet de loi de finances rectificative pour 2021 — Motion de rejet préalable

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlain Bruneel :

Ce collectif budgétaire de fin de gestion, traditionnel, vient clôturer l'année 2021, marquée d'un point de vue budgétaire à la fois par le prolongement des mesures de soutien massives permettant de faire face au maintien des restrictions durant la première moitié de l'année et par le fameux plan de relance et ses prétendus 100 milliards d'euros.

Il s'inscrit également dans une période charnière, marquée, certes par une amélioration des principaux indicateurs économiques, mais aussi une reprise importante de l'inflation, nourrie essentiellement par une explosion des prix de l'énergie qui affecte particulièrement les ménages populaires.

Dans ces conditions, cette motion de rejet marque une opposition nette à la politique économique menée par le Gouvernement, tout simplement parce que les mesures de relance et les dispositions prises ne répondent pas à la première préoccupation des Français : le pouvoir d'achat.

Cette année 2021 devait marquer un tournant après les appels à se réinventer suite à une crise sanitaire, économique et sociale qui a profondément remis en cause les bases de nos modèles de développement. À la faveur d'un plan de relance annoncé en grande pompe, le budget pour 2022 devait tracer un nouveau chemin ; il devait permettre d'enclencher la transformation de notre économie, autour d'une souveraineté enfin retrouvée, d'assumer une transition écologique ambitieuse, pour plus de solidarité et pour une véritable reconnaissance de tous ces admirables premiers de corvées qui tiennent notre pays à bout de bras depuis le premier confinement.

Mais la réalité est tout autre. On pourrait résumer votre politique par la maxime « chasser le naturel, il revient au galop » : fidèles à vos convictions et à vos dogmes économiques, vous avez adopté un plan de relance fondé sur des baisses d'impôts massives et des subventions aux entreprises, sans aucune condition. Vous poursuivez ainsi une politique de l'offre naïve et éculée depuis des années, qui consiste à déverser des dizaines de milliards sur les entreprises, sans aucun contrôle de leur utilisation.

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