Elles représentent encore 13,8 milliards en flux et continueront de s'accumuler pour atteindre en milieu d'année 103 milliards, soit plus de 4 points de PIB. Il conviendrait d'en finir avec cette illusion comptable, afin que le Parlement connaisse le véritable niveau de l'endettement public.
Cinquièmement, enfin, à l'article 12 du projet de loi, l'indemnité inflation, qui concentre 3,6 milliards de crédits de paiement, mériterait davantage le nom de prime électorale. Comme pour le bouclier tarifaire, notre groupe déplore le choix qu'a fait le Gouvernement de sortir le carnet de chèques – option qui révèle une décision prise dans l'urgence – plutôt que d'entamer une réforme fiscale. Si nous soutenons l'idée d'accompagner les citoyens face à la hausse des prix des carburants, le dispositif que vous proposez est injuste et mal calibré.
Injuste, tout d'abord, car vous imposez aux employeurs et aux collectivités de supporter le coût d'un versement immédiat, dès le mois de décembre, et sans remboursement rapide, alors que les fins d'année sont difficiles pour certains. Je note d'ailleurs que l'État se refuse à donner l'exemple : il a reporté à 2022 les versements à ses propres agents. Ensuite, des personnes ayant plus d'un employeur, des retraités exerçant une activité complémentaire, toucheront cette indemnité plusieurs fois.