Un petit pas, certes insuffisant, mais un petit pas ! Eh bien non !
Parmi nos propositions, nous souhaitons également revenir sur la baisse des impôts de production. Ces baisses absurdes réduisent les pouvoirs fiscaux des collectivités et détricotent leurs ressources. La suppression de la taxe d'habitation (TH) a des effets collatéraux inquiétants. Une étude de l'Institut des politiques publiques relève que dans le contexte du mécanisme du coefficient correcteur – le fameux coco –, « ces résultats impliquent des transferts ancrés sur le long terme et dynamiques, de communes en moyenne moins peuplées et à plus faible revenu, vers des communes en moyenne plus urbaines où le pouvoir d'achat des résidents est plus important ». Ce n'est pas acceptable et il va falloir corriger le tir !
En définitive, ce collectif budgétaire de fin de gestion est traditionnel car il reprend tout ce qui a fait l'ADN de la majorité : son refus de voir la réalité en face, son refus de prendre les problèmes par le bon bout, son refus de justice sociale et fiscale et son refus d'impliquer les différentes oppositions. Face à ce choix d'une politique qui n'évolue pas, dont vous refusez de changer le disque et à laquelle vous refusez d'intégrer les enjeux sociaux et environnementaux, nous n'avons d'autre choix que de renouveler notre opposition à ce PLFR. Les choses n'ont pas changé depuis 2018 : si les Français ne sont plus sur les ronds-points, leur colère et leur sentiment d'abandon restent les mêmes. Il est malheureusement trop tard pour que vous changiez vos certitudes – des certitudes encore égrenées hier soir par le chef de l'État qui ressemblait plutôt à un chef de campagne, pour ne pas dire à un chef de camp.