Nous sommes tous d'accord pour convenir qu'il existe un problème de désertification médicale qui nuit aux patients et ne va faire que s'aggraver. Nous sommes tous confrontés à ce phénomène dans nos circonscriptions respectives. Vous avez cité la Mayenne, monsieur le rapporteur ; pour ma part, je suis élu d'une de ces circonscriptions touristiques du littoral dont j'entends dire qu'elles seraient bien dotées. En fait, cela n'est plus le cas.
Sous le précédent quinquennat, nous avons en effet discuté du dispositif que vous proposez. Il était alors présenté sous la forme d'un amendement dans le cadre du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS). Si cet amendement m'avait, je l'avoue, séduit dans un premier temps, il m'apparaît désormais inopérant car je retiens le risque de découragement évoqué par mon collègue Jean-Carles Grelier. Nous risquons en effet de décourager encore plus de médecins de s'orienter vers la médecine libérale. En outre, je doute de l'efficacité du déconventionnement : pour s'installer là où ils le souhaitent, certains médecins vont accepter d'être déconventionnés, quitte à pratiquer des tarifs très largement supérieurs aux tarifs normaux de remboursement de la sécurité sociale, au détriment des patients. Nous risquons d'introduire une médecine à deux vitesses.
Enfin, monsieur le rapporteur, pourriez-vous nous préciser la position des organisations syndicales d'étudiants en médecine et de médecins que vous nous dites avoir reçues ?