Il s'agit d'instaurer en France une taxe sur les multinationales – dite impôt universel sur les multinationales –, à hauteur des bénéfices qu'elles réalisent dans le pays. Je n'entrerai pas dans le détail, puisque seules deux minutes me sont imparties, mais les travaux de l'économiste Gabriel Zucman sur le sujet sont très sérieux. Sur la base d'un taux de 25 %, on estime que cette taxe permettrait de récupérer 26 milliards d'euros, et qu'elle pourrait entraîner d'autres pays dans un sillage vertueux.
Pour que l'on ne me réponde pas que la France n'a pas attendu l'amendement pour agir et qu'elle a favorisé l'instauration d'une taxe mondiale de 15 % sur les multinationales, je rappelle que ladite taxe va certainement inciter certains pays à moins taxer ces sociétés – soit le contraire de l'effet recherché. Il est indispensable de taxer les multinationales, comme toutes les autres entreprises, à hauteur de leur bénéfice réel en France.