Madame Iborra, il n'est pas tout à fait vrai que les déserts médicaux sont le calque des régions désertées par les entreprises. C'est parfois l'inverse, comme le signalait notre collègue Gilles Lurton : dans certains départements extrêmement dynamiques, il existe des poches où l'offre de santé n'est pas satisfaisante. C'est le cas en Ille-et-Vilaine et dans mon département de la Mayenne, pourtant très dynamique sur le plan économique et qui se situe à une heure dix de Paris en train. Il n'y a pas de problème d'aménagement du territoire ou d'activité économique ; or on y manque des médecins.
Vous avez raison, il faut travailler sur l'attractivité de la profession de médecin généraliste. C'était le but des mesures prises depuis une dizaine d'années et qui sont prolongées aujourd'hui. La promotion des maisons de santé répond au besoin de travailler en équipe, avec d'autres professionnels de santé. Malheureusement, cela ne marche pas. Il y a encore plein de maisons de santé vides de médecins généralistes, alors que d'autres professionnels de santé y sont déjà présents et qu'il y a déjà un projet médical.
Cela signifie qu'on a bien perçu le problème de l'attractivité de la profession de médecin généraliste et qu'on y répond depuis de nombreuses années, mais que cela n'est pas suffisant. Comme le disait notre collègue Monique Iborra, la seule chose qu'on n'ait pas essayée, c'est la régulation. Les gouvernements précédents l'ont repoussée, comme semble le vouloir le faire le présent gouvernement : nous verrons cependant ce qu'il en sera le 18 janvier, au moment de l'examen de notre proposition en séance publique. Mais Monique Iborra a raison : il faut essayer la régulation.