Cela n'arrive jamais au bon moment, mais la population attend des pouvoirs publics et du Parlement des mesures fortes. Quand vous rencontrez des habitants, comme je le fais en territoire rural et semi-rural, qui vous disent ne plus avoir de médecin parce que le leur est parti en retraite, que pouvez-vous répondre à ces appels à l'aide ? Il ne vous reste plus qu'à écrire à la Caisse régionale d'assurance-maladie (CRAM), qui vous répond que cela ne relève pas de son rôle… C'est un réel défi qu'il faut relever et je suis persuadé que cette proposition de loi peut y aider.
Au groupe majoritaire, je répondrai que les dispositions prises par le Gouvernement actuel vont dans le bon sens : si l'on peut renforcer les pratiques professionnelles pluridisciplinaires à travers des pôles de santé, en aidant les collectivités à investir dans ces pôles, cela va évidemment dans le bon sens. Mais on sait très bien que ce n'est pas suffisant.
On sait également que les pratiques de la médecine libérale d'après-guerre sont révolues et que nous sommes en pleine évolution. Mais si l'on informait déjà les étudiants en médecine, dès la première ou la deuxième année, des difficultés que la France rencontre pour que la population ait un accès égalitaire aux soins, je pense que ce serait un point de départ.
Je viens de faire une réunion avec des élus et des médecins. Ils sont assez favorables, d'une manière générale, au discours tendant à ce qu'on ne puisse pas s'installer là où on veut, suggérant qu'il faut peut-être réguler et organiser en liaison avec les professionnels.
J'indique enfin au groupe majoritaire, qu'un amendement allant dans le même sens avait déjà été étudié lors de la dernière législature et que des députés éminents, tel M. Richard Ferrand, avaient voté en sa faveur. Je peux en citer d'autres…