Merci de ce rappel, madame la présidente… Le débat était jusqu'à présent très intéressant, et je regrette que notre collègue Garot commence à partir dans des arguments plus politiciens.
De la même façon, mon collègue Pueyo fait allusion à des députés éminents ; est-ce à dire qu'il y en ait de moins importants ? Pour ma part, j'estime que nous sommes tous des députés ; je trouve donc ce propos étonnant. Nos concitoyens attendent des mesures fortes, assure-t-il. Des mesures fortes ? Non, ils attendent plutôt des mesures efficaces, des mesures qui fonctionnent.
Je voudrais seulement vous faire réfléchir sur une idée : quel élu local est capable, ici, d'admettre qu'il a trop de médecins dans sa circonscription et qu'il souhaite voter ici l'interdiction de l'installation sur ce territoire ? Personne évidemment ne s'y résoudra…
J'en viens à la situation de Paris, zone très dense. Les problèmes y sont les mêmes que partout ailleurs : j'ai commencé comme élu local parisien et j'ai pu constater le manque de gynécologues et de pédiatres, ainsi que les difficultés à voir s'implanter des généralistes. Nous avons donc les mêmes difficultés qu'ailleurs.
Mon collègue Vigier l'a très bien dit et, sur ce point, je suis d'accord avec lui : nos médecins ne veulent plus travailler quatre-vingts heures par semaine. Il nous faut donc inventer la médecine de demain. Ma collègue Wonner, tout aussi justement, a dit tout à l'heure, à propos de l'article 51 du PLFSS, qu'il nous faut inventer, avec les professionnels, la médecine de demain : la télémédecine, la big data, le regroupement, etc. Et il faut aussi, bien sûr, mieux payer les actes : si les médecins ne veulent pas travailler ou travaillent moins, c'est évidemment parce qu'ils ne sont pas suffisamment payés.