Intervention de Pierre Dharréville

Réunion du mercredi 10 janvier 2018 à 9h30
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Dharréville :

Les constats sont connus : neuf mille généralistes en moins en dix ans ; 5,3 millions de personnes, à en croire les chiffres, qui vivent dans des déserts médicaux. Face à cette carence et à ces déserts médicaux qui s'étendent, il faut agir. Il y a urgence. C'est une question de santé publique, mais également d'égalité devant le droit à la santé. Se donner les moyens d'agir, c'est peut-être emprunter des voies qui jusqu'ici ne l'ont pas été. Si nous avions voulu prendre des mesures efficaces, il eût fallu, il y a dix ans ou quinze ans, prendre des mesures fortes, notamment au sujet du numerus clausus. Cette question reste sans doute posée.

Cela étant dit, nous sommes aujourd'hui dans la situation où il faut agir. La Sécurité sociale rembourse les soins. Nous avons quant à nous la responsabilité de garantir l'intérêt général et de le défendre le plus fort possible.

Je crois qu'on peut reprocher à cette mesure tout et son contraire. On peut lui reprocher d'être trop coercitive, d'un côté, comme de ne l'être pas assez, de l'autre. Cela ne vous surprendra pas que je sois attaché, y compris dans ce domaine, à des formes de régulation. La coercition, nous savons la mettre en oeuvre lorsqu'il s'agit de fermer des hôpitaux de proximité.

Il me semble que la proposition qui nous est faite aujourd'hui va dans la bonne direction. Elle permet d'agir. Elle ne réglera pas tous les problèmes qui se posent, mais elle donnera des inflexions qui sont nécessaires ; elle ouvrira des voies. Elle permettra sans doute de mieux répartir les médecins sur notre territoire.

Le groupe de la Gauche démocrate et républicaine est donc favorable à ce que cette proposition aboutisse.

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