Intervention de Guillaume Garot

Réunion du mercredi 10 janvier 2018 à 9h30
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuillaume Garot, rapporteur :

Effectivement, monsieur Mesnier, aucun élu ne dira jamais qu'il se trouve en situation de surdensité médicale… sauf les chiffres ! mais les chiffres montrent qu'il existe de telles zones, de même que des zones sous-denses. C'est ce qui ressort de l'audition de responsables de la DREES, lundi après-midi : 752 communes, représentant plus de quatre millions d'habitants, peuvent être considérées comme des zones sur-denses par rapport à la moyenne nationale ; symétriquement, 5,2 millions de Français vivent dans des zones sous-denses. C'est une réalité objective. Vous pouvez la nier, mais elle existe et il faut partir de là : c'est bien un problème de répartition.

En ce qui concerne le coût des mesures incitatives, évoquées par Adrien Quatennens, on est sans doute plus près de 100 millions d'euros, à croire un rapport du Sénat, car il faut ajouter les dispositions fiscales, qui ont elles aussi une incidence pour l'État. Et tout cela s'entend hors interventions des collectivités locales…

Quant au coût des inégalités d'accès aux soins, que soulignait Christine Pires Beaune, il a été chiffré entre 900 millions et 3,2 milliards d'euros par la Cour des comptes. Que l'on ne me dise pas que le système fonctionne !

Enfin, j'aimerais comprendre pourquoi la régulation ne marcherait pas pour les médecins, mais pour les kinésithérapeutes, les infirmiers ou les pharmaciens.

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