Intervention de Sabine Rubin

Séance en hémicycle du mercredi 10 novembre 2021 à 15h00
Projet de loi de finances rectificative pour 2021 — Après l'article 11

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSabine Rubin :

Il tend à avancer la fin des garanties à l'export pour les projets pétroliers et gaziers au 1er janvier 2022.

Alors que le Gouvernement a été récemment condamné pour inaction climatique par le Conseil d'État et le tribunal administratif de Paris, le président Macron, dans son discours inaugural à Glasgow, a exhorté ses homologues à rehausser leurs ambitions climatiques. Au même moment, sur la scène européenne, il promeut activement le gaz fossile avec le soutien du nationaliste hongrois Viktor Orban et du gouvernement polonais pro-charbon, en contrepartie de leur appui à sa politique visant à relancer le nucléaire.

Ce n'est pas son premier cadeau au secteur des énergies fossiles. Entre 2016 et 2020, les quatre plus grandes banques françaises ont injecté près de 250 milliards d'euros dans les secteurs du charbon, pétrole et gaz. Pire, malgré les politiques sectorielles censées limiter leurs activités dans les industries pétrolières et gazières les plus toxiques, toutes les grandes banques ont, depuis 2016, augmenté leurs financements aux hydrocarbures non-conventionnels. Face à cela, le Gouvernement – ou plutôt votre majorité, car c'est à vous qu'il a fait défendre cette idée – choisit de verrouiller jusqu'en 2035 les subventions françaises aux projets gaziers sous forme de garanties à l'export.

Nous demandons de revenir au 1er janvier 2022, dans la logique d'une politique climatique ambitieuse.

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