Pour faire écho aux propos de M. le rapporteur général, je confirme que 100 euros, ce n'est pas rien, même si 8 euros par mois ne semble pas beaucoup. Lorsque, dans ma circonscription, je vois que la personne qui est passée juste avant moi à la pompe à essence a pris pour 10 ou 20 euros de carburant, cela me pose des questions. On ne fait pas cela pour revenir plus souvent à la pompe, mais parce qu'en fin de mois, ce n'est pas en dizaines d'euros que l'on compte, mais en unités. Pour ces personnes, cette somme représente quelque chose.
Ce n'est cependant pas assez, par exemple, pour une auxiliaire de vie qui gagne à peine 1 000 euros dans le mois, qui doit faire de nombreux déplacements et qui a parfois des enfants à charge. L'effort aurait pu être plus important pour ces familles, qui, en l'espèce, ne sont pas ciblées. Votre texte prévoit certes de limiter le bénéfice de la prime aux personnes les plus fragiles, mais pas de la concentrer pour celles qui en ont le plus besoin, notamment dans les territoires ruraux, comme cela a été rappelé tout à l'heure.