La rupture d'égalité, monsieur le ministre délégué, se fait au détriment de nos hôteliers, qui se retrouvent en concurrence indirecte avec les résidences secondaires en raison des mécanismes fiscaux créés au bénéfice de ces dernières. Elle se fait aussi, par exemple, au détriment de ce couple de retraités que j'ai croisé la semaine dernière : ces deux commerçants ont travaillé toute leur vie à Porto-Vecchio et ne peuvent plus se loger maintenant qu'ils sont arrivés à l'âge de la retraite. Ça, c'est une véritable rupture d'égalité ! Peut-on encore parler de morale dans cette histoire ? Il est normal qu'il y ait des plus-values à la revente : c'est la loi du marché. Mais toutes ces exonérations ne sont plus tolérables chez nous ! Je vous assure qu'un problème se pose aujourd'hui en Corse et qu'il va s'étendre dans d'autres régions au cours des prochaines années. Je vous demande d'être vigilants quant aux décisions que vous allez prendre ce soir, chers collègues.