Monsieur le député, vous avez rappelé la décision du Président de la République de porter à 0,5 % du produit intérieur brut l'aide publique au développement apportée par notre pays – objectif à ramener aux 0,38 % qui y ont été consacrés en 2017. Ce sera une progression importante qui répond à la nécessité de renforcer l'action de la France.
La déclinaison des engagements de notre pays est à peu près actée : la santé, l'éducation, l'égalité entre les hommes et les femmes, le climat et le soutien aux États fragiles. Leur mise en oeuvre a déjà commencé cette année, vous avez bien voulu le rappeler, puisque le budget pour 2018 comporte 100 millions d'euros supplémentaires pour le Fonds européen de développement. C'est une première étape. L'objectif a été affiché, décidé par le Président de la République, il sera respecté.
Je précise aussi que des inflexions seront apportées au ratio entre les prêts et les dons, avec plus de dons parce que beaucoup de pays étant très endettés, il est nécessaire de passer par ce biais, mais aussi plus d'aide bilatérale par rapport à l'aide multilatérale afin de donner à notre pays des capacités d'intervention politique suffisantes, enfin des montants plus importants affectés aux ONG, façon de reconnaître le travail effectué sur le terrain. Cet ensemble va commencer à prendre forme à travers l'Alliance pour le Sahel, dont la création a été décidée et qui mobilisera 200 millions d'euros sur cinq ans. La réunion du Partenariat mondial pour l'éducation, qui aura lieu à Dakar dans quelques jours, sera l'occasion de réaffirmer ces grands engagements. Je prépare, avec le secrétaire d'État Jean-Baptiste Lemoyne, la trajectoire financière réaliste qui permettra d'atteindre ces objectifs à l'horizon 2022, et que nous proposerons très prochainement au Premier ministre.