Après des décennies de passivité des pouvoirs publics face à la dégradation progressive de la situation des centres-villes, il s'agit aujourd'hui d'affronter cette situation avec ambition, réalisme et pragmatisme pour accompagner les collectivités locales concernées dans la revitalisation nécessaire à leur survie.
L'approche consistant à opposer les territoires entre eux selon qu'ils sont métropolitains, urbains, ruraux ou littoraux a contribué à la situation qui nous préoccupe aujourd'hui. La réponse doit être globale. Il faut envisager un dispositif à l'instar de ce qui a pu inspirer, à d'autres époques et dans d'autres domaines, les plans Marshall, les zones franches, les quartiers prioritaires ou autres dispositifs de même nature.
Il faut des mesures fortes, parfois courageuses, et à tout le moins efficaces.
S'agissant des activités commerciales et tertiaires, l'urgence implique de décréter un moratoire sur les nouvelles constructions et extensions en périphérie des villes, afin de stopper l'implantation massive et sauvage de mètres carrés commerciaux et de bureaux.
En matière d'habitat et de requalification urbaine, il est urgent de lancer un plan de type ANRU – Agence nationale pour la rénovation urbaine – permettant la réhabilitation des logements et commerces vacants dans le cadre de projets globaux de rénovation urbaine.
En ce qui concerne les services publics, les équipements publics et les services de proximité, l'urgence commande un accompagnement de l'État pour favoriser leur implantation en centre-ville et leur restructuration.
Quant à l'animation et la sécurité, il faut prévoir un volet d'accompagnement afin de dynamiser et de sécuriser les centres-villes, ces deux dimensions étant indispensables à une nouvelle dynamique d'attractivité.
Le Gouvernement est-il prêt à s'inscrire dans cette perspective, avec les initiatives, les décisions et les moyens nécessaires ?
Le 15/12/2018 à 15:44, Le Bihan a dit :
Bonjour,
L'avenir du commerce de centre ville semble préoccuper Mr Joncour. Trouvez vous juste qu'un commerçant propriétaire de son fond de commerce et locataire des murs doive payer la taxe foncière sur du foncier dont il n'est pas propriétaire. Ceci est une aberration mais visiblement légal. Je pense que remédier à cette injustice aiderait les commerçants de centre ville. Quand pensez vous?
Salutations
Mme Le Bihan
Vous trouvez ce commentaire constructif : non neutre oui