Monsieur le député, votre constat, vous l'avez compris, je le partage, tout comme l'ensemble du Gouvernement, sans quoi nous n'aurions pas lancé la réflexion ni annoncé les grandes lignes du plan « Action coeur de ville ».
Vous m'interrogez sur la situation des commerces de centres-villes. Encore une fois, nous avons l'habitude, les uns et les autres, de globaliser, de considérer que la situation est la même partout, ce qui n'est pas le cas.
Il existe un nombre important de centres de villes moyennes en grande difficulté. Le taux de vacance des commerces en centre-ville s'aggrave, puisqu'il est passé de 6,1 % en 2001 à 10,4 % en 2015. Le phénomène est donc important.
Pour réagir, nous allons utiliser le plan « Action coeur de ville » ainsi que certaines dispositions législatives, dont celles que nous préparons dans le cadre du projet de loi sur le logement. Il existe plusieurs manières de prendre ce dossier. L'une d'elles consiste à favoriser l'implantation de commerces et de nouvelles activités dans les centres-villes, en allégeant les procédures d'autorisation d'exploitation commerciale.
Vous m'interrogez également sur un éventuel moratoire. Nous avons ouvert le débat. En l'état actuel des choses, je ne pense pas qu'un moratoire général soit la solution. Il faut faire confiance aux collectivités, leur donner plus de moyens qu'elles n'en ont actuellement pour autoriser les installations commerciales, et plus de possibilités de bloquer un dossier quand elles considèrent qu'il menace les équilibres sur leur territoire. C'est dans ce sens que nous allons travailler.
Je suis de ceux qui considèrent qu'il faut faire confiance aux collectivités territoriales pour gérer ces questions. Les choses ont changé depuis quelques dizaines d'années.