Monsieur le député, je suis en accord avec le bilan que vous dressez de l'étalement urbain. C'est une réalité. La question du déplacement de nos concitoyens entre le domicile et le travail est devenue, vous avez raison, un problème considérable. C'est le cas en Île-de-France, où existent un certain nombre de situations tout à fait caractéristiques : ainsi, pour se déplacer entre des communes proches, il faut parfois une heure et demie, compte tenu des conditions de transport que vous connaissez. C'est le cas aussi dans un certain nombre de territoires ruraux.
Les assises de la mobilité ont eu en partie pour objet de réfléchir à ces problématiques, en prenant en compte la nécessité de développer des moyens de mobilité, de restaurer des capacités de mobilité ferroviaire, hors ligne à grande vitesse, et des routes nationales, dans des conditions correctes.
Cela étant, la question de la mobilité va nous obliger, et je pense que c'est une bonne chose, à tenir compte des évolutions technologiques. Nous approchons du moment où, avec les véhicules autonomes, l'intelligence artificielle, le covoiturage, l'évolution considérable des moyens de transport, il va falloir revoir les modalités de la mobilité. La question de l'étalement urbain, dans lequel nous sommes incontestablement allés trop loin, est au coeur des dispositifs sur lesquels nous travaillons. Nous allons essayer de rétablir l'équilibre.