Je répondrai à votre seconde question que je ne suis pas partisan d'un moratoire général, car la situation varie selon les territoires et selon les villes. En revanche, le débat sur l'urbanisme commercial doit avoir lieu, notamment lors de l'examen par le Parlement du projet de loi relatif au logement.
J'y défendrai l'idée selon laquelle il faut donner aux élus locaux un pouvoir suffisant pour bloquer les implantations dont ils estiment qu'elles vont à l'encontre du développement économique de leur ville. Sur ce point, il faut être tout à fait clair.
J'ai rappelé tout à l'heure que la situation, en matière d'urbanisme commercial, a considérablement changé depuis les années 1970 et 1980, au cours desquelles certains débordements et errements avaient défrayé la chronique. À présent, nous sommes tous conscients de la nécessité de rééquilibrer le commerce.
Par ailleurs, il est essentiel de valoriser tous les territoires en difficulté, quels qu'ils soient. À force de répéter que les territoires ruraux vont mal, que les banlieues vont mal et que les villes moyennes vont mal, on ne va guère inciter nos concitoyens à y rester ou à y revenir !
Il faut faire usage de certains instruments, notamment la capacité des exécutifs locaux et la volonté de l'État, des régions et des départements, afin de mettre en valeur ces territoires et, au lieu d'inciter nos concitoyens à les quitter en affirmant qu'ils ne sont pas performants, les encourager au contraire à y rester ou à y revenir.