Décidément, monsieur le ministre délégué, je vous demanderai pour la deuxième fois de faire le messager – j'en suis désolée –, car le discours que j'ai écrit s'adressait à M. Véran : j'étais persuadée qu'il serait présent pour examiner le projet de loi de financement de la sécurité sociale.
Chers collègues En Marche, je tenais à vous féliciter : vous avez tenu votre promesse, ou plutôt celle d'Emmanuel Macron, qui annonçait, au début de son mandat, qu'il réaliserait 15 milliards d'euros d'économies sur l'assurance maladie. Vous en êtes à 14 milliards, mais sommes-nous à 1 milliard près ? Votre politique vous aura tout de même conduits à fermer 14 000 lits durant le mandat. Félicitations !
Toujours en 2017, le candidat à la présidentielle avait annoncé : « Je ne supprimerai aucun poste dans la fonction publique hospitalière. » En effet, Emmanuel Macron n'a pas eu besoin de le faire : les postes dans la fonction publique hospitalière se sont supprimés tout seuls, pour ainsi dire ! Les soignants ont démissionné – et tant pis si nous nous retrouvons avec 100 000 postes vacants et 20 % de lits fermés, faute de personnel.
Je poursuis ma revue des déclarations du candidat Emmanuel Macron : « La réorganisation du système de soins est de nature à faire ces économies et à conduire un vrai plan de modernisation de l'hôpital. » Là encore, c'est réussi. Bravo ! Les fermetures de services et les fusions d'hôpitaux ont conduit à créer des hôpitaux-usines tout neufs, mais sans personnel : c'est cela, l'hôpital modernisé, en Macronie – une honte.