Monsieur le secrétaire d'État, nous voulons tous un pays plus vert, plus sain, plus écologique. Malheureusement, tout n'est pas toujours aussi simple, et la bonne volonté et les bons sentiments ne suffisent pas pour protéger les cultures agricoles.
En matière de produits phytosanitaires, la France va bien au-delà des normes européennes. Pourtant, nos supermarchés sont inondés de produits qui ne respectent pas les exigences auxquelles les producteurs français sont soumis. Les consommateurs ne sont donc pas mieux protégés.
Il convient de trouver un juste équilibre, car tous les agriculteurs, quels que soient la taille de leur exploitation et leur mode de production, doivent lutter contre les parasites et contre les mauvaises herbes, certaines étant toxiques, comme la morelle ou le datura, et encadrer les espèces invasives. Ils doivent assurer la rentabilité de leur exploitation dans un contexte de forts aléas climatiques. Ils ont besoin de solutions techniques, de stabilité réglementaire et de conditions de production comparables à celles des autres producteurs européens.
Oui à la protection de l'environnement, mais pas au détriment de nos agriculteurs. Vous savez bien, monsieur le secrétaire d'État, que ceux-ci préféreraient ne pas avoir à acheter des pesticides et qu'ils sont dans l'attente de solutions techniques. Laissez donc aux chercheurs le temps de trouver des solutions de remplacement avant d'interdire les fongicides, les herbicides et les insecticides !
Récemment encore, un plan de sortie des phytosanitaires a été annoncé. Il devrait être présenté juste avant le prochain salon de l'agriculture.
Monsieur le secrétaire d'État, mes questions sont simples, et j'espère que vous y répondrez franchement. Comment se passent les arbitrages au niveau interministériel ? Quelles sont les lignes directrices concrètes de la feuille de route à venir ?
Enfin, j'ai compris que vous vous déplaciez beaucoup, à travers toute la France ; je vous invite donc dans la plus belle circonscription de France !