La parole est à la défense. Monsieur le rapporteur général, vous ne pouvez pas caricaturer ainsi les choses. Vous savez très bien dans quel contexte le Sénat a proposé une telle réforme : le PLFSS présenté est complètement déséquilibré, avec un déficit monstrueux. Toutes les mesures sont financées grâce à la dette, et donc grâce aux impôts de demain. Vous le savez, les retraités sont inquiets : avec un déficit majeur de la branche retraite, ce sont leurs pensions qui sont en péril. Il y a urgence. Vous avez fait l'impasse totale sur une réforme des retraites ; la méthode n'a pas été bonne. Vous soutenez un ancien Premier ministre qui voudrait aller jusqu'à 67 ans, vous ne le dites pas trop en prenant le micro, mais c'est quand même un véritable sujet.
Évidemment, on ne peut pas réformer les retraites par voie d'amendement, mais nous pensons qu'il faudra mener une réforme, surtout pour financer les mesures qui vont dans le bon sens. Le PLFSS en contient, certaines, notamment la revalorisation des petites retraites. Pour qu'il ne s'agisse pas seulement de chèques en blanc, il faut une réforme structurelle – je suis sûr que M. Maillard est d'accord –, de manière à ne pénaliser ni les futurs retraités ni les retraités actuels qui sont très inquiets au sujet de leur pouvoir d'achat – c'est le thème le plus important pour les Français, et je peux vous dire que nous nous en préoccupons.