Le 20 juillet dernier, le Premier ministre lançait les états généraux de l'alimentation, en présence de M. le ministre d'État, ministre de la transition écologique et solidaire. Les travaux avaient pour ambition de définir une véritable politique de l'alimentation en France en s'appuyant sur ce qui avait été fait jusqu'alors. L'attente était particulièrement forte tant de la part des consommateurs que des entreprises alimentaires et, bien entendu, des producteurs. Le projet de loi issu de ces états généraux sera présenté à la fin du mois. Nous aurons donc l'occasion d'en débattre.
J'ai présidé l'atelier 10, consacré à la lutte contre le gaspillage alimentaire. Ses soixante membres, tous très engagés, ont travaillé des semaines durant pour proposer des solutions nouvelles. Nous avons présenté au Gouvernement vingt-trois propositions pour franchir une nouvelle étape dans la lutte contre le gaspillage alimentaire, parmi lesquelles l'obligation pour la restauration collective de faire don des repas qu'elle a préparés mais pas servis à des associations de solidarité volontaires, afin de les redistribuer à ceux qui ont faim. Nous avons repris là un principe qui a fait ses preuves dans les grandes surfaces dans le cadre de la loi que j'avais présentée en février 2016 : donner plutôt que jeter.
La politique de lutte contre le gaspillage est d'abord un enjeu économique puisque, en France, cela représente près de 16 milliards d'euros produits en pure perte.