Monsieur Garot, vous êtes investi depuis longtemps sur ces questions qui comportent une dimension sociale – j'ose même dire culturelle : savoir faire preuve de sobriété et ne pas gâcher l'alimentation est en effet, pour une société, le marqueur d'une culture.
Vous avez accepté – et nous vous en remercions – de présider le groupe de travail que vous évoquiez, lequel a émis un certain nombre de recommandations. Nous en reprenons plusieurs à notre compte et entendons les traduire dans la loi ou dans un texte réglementaire.
Parmi ces mesures figure évidemment l'obligation pour les acteurs de la restauration collective publics et privés de réaliser le diagnostic préalable à une démarche de lutte contre le gaspillage alimentaire – ce diagnostic est encore facultatif. Je citerai également l'extension du dispositif consistant à proposer aux associations caritatives habilitées une convention de don alimentaire à la restauration collective et à d'autres opérateurs agroalimentaires – industries, commerces de gros – ; c'était, là aussi, une décision largement attendue. Troisième piste : l'obligation pour certains opérateurs, notamment du secteur de l'agroalimentaire, de rendre publics leurs engagements en faveur de la lutte contre le gaspillage alimentaire, ainsi que cela est déjà prévu pour les entreprises soumises à la directive sur la responsabilité sociale des entreprises – la RSE. Il s'agit donc de réinterroger la RSE à la faveur de cette dynamique environnementale et culturelle. Nous le ferons également dans le cadre du Green New Deal voulu par M. le ministre d'État, ministre de la transition écologique et solidaire, dans lequel la réflexion sur la RSE trouvera sa place. Nous souhaitons continuer à vous y associer, monsieur Garot.