Intervention de Olivier Véran

Séance en hémicycle du mardi 23 novembre 2021 à 15h00
Questions au gouvernement — Crise de l'hôpital public

Olivier Véran, ministre des solidarités et de la santé :

Je me suis rendu dans la Sarthe la semaine dernière, au Mans, pour annoncer le Ségur de l'investissement. À la demande de la députée Pascale Fontenel-Personne, je me suis d'ailleurs engagé à revenir, pour un débat spécifique sur les déserts médicaux, dans ce département particulièrement défavorisé du point de vue de l'offre médicale : il arrive, hélas, au 89e rang en matière de démographie médicale.

Les solutions, vous les connaissez : il y a d'abord la suppression du numerus clausus, sur laquelle je ne reviens pas car nous l'avons abondamment commentée ; ensuite, 6 000 soignants – infirmiers et aides-soignants – supplémentaires sont en formation cette année. Ça compte ! L'augmentation est de 30 % dans votre territoire, madame la députée. Il faut aussi mentionner les services d'accès aux soins (SAS) : ils permettent une meilleure coopération entre les médecins de ville et les médecins hospitaliers et donc une participation conjointe à la régulation et à la prise en charge des soins non programmés – des plages horaires leur sont réservées tant en ville qu'à l'hôpital. S'y ajoutent les coopérations interprofessionnelles, auxquelles le PLFSS apporte un soutien : c'est le cas par exemple pour la filière visuelle, puisque des orthoptistes peuvent désormais prescrire des lunettes – en Sarthe, il est très compliqué d'obtenir un rendez-vous avec un ophtalmologiste et donc de se faire prescrire des lunettes.

J'évoquerai aussi toutes les dynamiques innovantes qui se développent au sein des territoires. En me rendant au Mans, madame la députée, j'ai pu en particulier visiter le centre de cancérologie qui est en train de sortir de terre ; il compte des médecins très motivés ainsi que des plateaux techniques dernier cri, vraiment dignes des plus grands CHU. De telles dynamiques permettent d'attirer des jeunes – les médecins me l'ont dit – vers certains territoires, car ils savent qu'ils pourront y travailler en bénéficiant d'outils modernes.

Les 19 milliards d'euros du Ségur de l'investissement vont servir à désendetter, à reconstruire, à numériser et à moderniser les hôpitaux : ce sont autant d'établissements – 3 000, au total – qui seront à l'avenir plus attractifs pour l'ensemble des professionnels de santé en France, le temps qu'ils soient formés.

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