Intervention de Jean-Michel Blanquer

Séance en hémicycle du mardi 23 novembre 2021 à 15h00
Questions au gouvernement — Situation sanitaire

Jean-Michel Blanquer, ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports :

Votre question, monsieur le président Becht, nous renvoie à des enjeux généraux de protection ; elle nous permet aussi de rappeler des choses qui sont pour certaines bien connues mais dont d'autres sont parfois oubliées.

D'abord, n'oublions jamais que nous sommes dans une situation plus favorable que lors des précédentes vagues, tout simplement parce que nous sommes un peuple vacciné, davantage que la moyenne des Européens. C'est évidemment un premier succès et une chance pour notre pays, mais cela ne peut que nous inciter à faire davantage. Alors que 75 % des Français ont complété leur schéma vaccinal, nous ne pouvons qu'espérer aller plus loin ; il faut insister là-dessus. Il faut aussi rappeler que les personnes ayant plus de 40 ans ont désormais vocation à faire un rappel de vaccination. Cela devra être fait car c'est un point essentiel : lorsqu'une personne vaccinée est contaminée, ce qui arrive beaucoup plus rarement qu'aux non-vaccinés, ses symptômes sont bien moins graves. Il faut continuer à le dire !

Notre système scolaire, par ailleurs, est actuellement notre plus fort atout : la France est l'un des très rares pays d'Europe où plus de 75 % des enfants de plus de 12 ans sont eux aussi vaccinés. C'est une chance et c'est ce qui nous permet de conserver ouvert – pour l'essentiel – notre enseignement secondaire.

Le deuxième élément de protection dont nous disposons et qu'il faut continuer à utiliser – avant que n'arrive le vaccin, c'était le premier –, c'est la stratégie « tester, alerter, protéger ». Elle est elle aussi essentielle et son importance doit est rappelée à tous. Il est fondamental que nous soyons capables de remonter les chaînes de contamination et de tester ceux qui doivent l'être ; c'est vrai dans la société en général mais aussi, plus particulièrement, à l'école. Je pense surtout à l'école primaire : nous y déployons les tests salivaires ainsi que de nouvelles expérimentations que nous élargirons peut-être dans les temps qui viennent, en fonction de l'évolution du contexte sanitaire. La situation, c'est vrai, est difficile : au moment où je vous parle, 6 000 classes sont fermées – je rappelle que l'année dernière, au pic de l'épidémie, alors que nous avions réussi à maintenir l'école ouverte, 12 000 classes étaient fermées. Nous continuons donc à la surveiller de près, notamment grâce à la stratégie « tester, alerter, protéger ».

En troisième lieu, il faut rappeler l'importance des gestes barrières. Vous l'avez dit, il faut les renforcer et il est vrai que l'on constate parfois, dans la vie quotidienne, un certain relâchement.

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