Ce sont 85 % des licences qui ont été obtenues. Contrairement à ce que prétend le Royaume-Uni, le compte n'y est donc pas. Il en manque 15 %. Ce n'est pas un détail, c'est un chiffre important. Ces licences représentent des navires, des marins, des familles. Un emploi en mer, ce sont quatre emplois à terre, vous le savez. La mobilisation n'a jamais faibli.
Lorsqu'on est ministre, on est bien entendu aux côtés des pêcheurs, au quotidien, comme je l'ai fait depuis onze mois, mais on prépare aussi l'avenir. Lors des assises de la pêche et des produits de la mer, j'ai d'ailleurs parlé de la pêche de demain et de la nécessité de se préparer. Je suis aujourd'hui, et serai demain, aux côtés des pêcheurs. Mais je suis aussi responsable de l'avenir de la pêche durable pour la France et pour l'Europe car nous devons faire des propositions en la matière.
Qui sont ces 15 % de pêcheurs privés de licence ? Il peut s'agir, par exemple, monsieur le député, d'une personne de votre région qui pêche sur son navire depuis 1983 mais qui, en 2015, a retiré son bateau pendant un an pour se mettre aux normes et n'a donc pas pêché pendant un certain temps. Dans ce cas de figure, les Britanniques nous disent que le compte n'y est pas, qu'il n'a pas pêché suffisamment.