Vous avez raison de revenir sur cette situation et sur le drame qu'elle représente. Je tiens d'abord à rappeler qu'il ne s'agit pas d'une crise migratoire comme nous en avons connu par le passé, pas plus que d'une vague migratoire massive ou spontanée, mais d'une agression organisée par un régime dictatorial sévissant à nos portes, la Biélorussie, qui bénéficie d'un certain nombre de complicités.
La réponse à apporter à très court terme sera impérativement européenne : tous ceux qui expliquaient que les questions migratoires se traitent exclusivement derrière les frontières nationales constatent désormais à quel point les défis sont européens. Nous résoudrons cette crise si nous agissons en Européens, avec la plus grande fermeté. Je réaffirme ici que notre solidarité à l'égard de la Pologne – mais aussi de la Lituanie et de la Lettonie, qui sont également concernées – est totale. Nous répondrons de manière efficace tout en restant fidèles à nos valeurs, que vous avez rappelées.
Nous menons déjà une action européenne : de nouvelles sanctions, qui seront détaillées dans les tout prochains jours et viseront une trentaine d'individus ou d'entités, ont été décidées. Cet après-midi même, le président du Conseil européen, Charles Michel a par exemple annoncé que la compagnie biélorusse Belavia ne pourrait plus louer d'avions en Europe. Il s'agit là d'une nouvelle mesure très concrète.