L'action diplomatique de l'Union européenne, à laquelle la France prend toute sa part, a permis de procéder à des suspensions de vols, afin de mettre un terme à ce trafic organisé. Cette démarche doit se poursuivre dans les prochains jours. L'Europe a les moyens d'agir, et c'est seulement en Européens que nous répondrons à ce défi.
Vous avez aussi raison de souligner que cette crise organisée montre à quel point l'Europe doit progresser en matière migratoire. Ne nous le cachons pas : il sera très difficile de faire progresser le pacte européen sur la migration et l'asile, y compris lorsque la France exercera la présidence du Conseil de l'Union européenne. Mais Gérald Darmanin et moi-même travaillons, sous l'autorité du Président de la République, à définir des mesures concrètes et des mécanismes de solidarité européens qui nous permettront d'avancer. Nous veillerons en outre, afin de mieux tenir nos frontières extérieures, à renforcer l'agence Frontex, dont nous avons tant besoin aujourd'hui, pour répondre de manière à la fois ferme et humaine, en évitant les excès, comme vous nous y invitez.